Kongo Central : l’appel du Député Jean Ndombasi ignoré par les autorités provinciales, les incendies rappellent l’urgence et la population vit dans le risque permanent

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La récente série d’incendies survenus à Muanda et dans plusieurs coins du Kongo Central remet au centre du débat public la question de la prévention et de la gestion des catastrophes dans la province. Pour certains observateurs, ces événements révèlent les conséquences directes du manque d’investissement dans les équipements anti-incendie, pourtant recommandé depuis plusieurs mois à l’Assemblée provinciale.

‎Lors du débat général relatif à la demande d’un prêt de 15 millions de dollars par le Gouverneur de province, l’honorable Jean Ndombasi avait appelé à revoir l’enveloppe à la hausse, estimant que « le montant proposé était insuffisant » et plaidant pour au moins 20 millions, dont une partie devait être affectée en urgence à l’achat de véhicules anti-incendie pour les dix Territoires et les deux villes de la province.

Aujourd’hui, cette mise en garde prend un goût amer. Les feux de maison se multiplient, et les moyens d’intervention demeurent quasi inexistants. Les rares entreprises disposant de camions anti-incendie sont freinées par une longue chaîne de signatures avant chaque sortie, retardant ainsi toute intervention. Dans d’autres situations, les citernes arrivent sans eau suffisante, ou trop tard, alors que les flammes ont déjà ravagé tout le périmètre.

‎Pour les proches du Gouverneur, cette gestion chaotique de la province relèverait pourtant de la « bonne gouvernance ». Mais toute voix discordante est immédiatement accusée d’être contre la cohésion provinciale, déplore-t-on dans l’entourage de l’honorable Jean Ndombasi.

Invité ce lundi 17 novembre 2025 sur les ondes de la Radio Communautaire de Muanda (RCM), l’ingénieur Alphonse Khonde, Assistant parlementaire de l’honorable Jean Ndombasi, a exprimé son profond regret face à cette situation. Il attribue la recrudescence des incendies à « l’indifférence des autorités face aux propositions constructives » formulées par son député en plénière.

‎Les faits lui donnent raison : en l’espace de 48 heures, la cité côtière de Muanda a été frappée par deux incendies majeurs.
‎Le premier, survenu le Samedi 15 Novembre, a consumé une maison d’habitation située sur la route nationale n°1.
‎Le second, enregistré ce lundi 17 Novembre au niveau du rond-point Paul Panda, a détruit plusieurs maisons en bois, dont un salon de coiffure et une boutique.

Aucune perte en vies humaines n’a été signalée, mais les dégâts matériels sont considérables. Plusieurs familles se retrouvent désormais sans abri, et les propriétaires des commerces détruits se retrouvent brusquement au chômage.

‎Face à la répétition de ces drames, l’ingénieur Khonde s’interroge :
‎« Faudra-t-il attendre qu’il y ait des morts pour que les autorités se décident enfin à agir ? »

‎Cette question, lourde de sens, résonne aujourd’hui dans toute la province, où la population attend encore des mesures concrètes pour prévenir de nouvelles tragédies.

‎Raphaël Ngoma

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