Muanda : le CAADD plaide pour une transition énergétique juste à la veille de la COP 30

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A quelques semaines de la 30ᵉ Conférence des Parties sur le climat (COP 30) prévue à Belém, au Brésil, le Cadre d’acteurs et d’actions pour le développement durable (CADD) a haussé le ton depuis Muanda. A travers une marche pacifique organisée ce Samedi 01 novembre, les membres de cette structure ont exprimé leur opposition à la récente décision du gouvernement congolais d’étendre l’exploitation pétrolière à 52 blocs à travers le pays.

‎Partis de la grande boutique (super marché) AVI jusqu’au terrain du Territoire, en passant par le rond-point Paul Panda et Fina, les manifestants, accompagnés des fanfares kimbanguistes, brandissaient des calicots et banderoles aux messages écologiques et citoyens.

« Après plus de quatre décennies d’activités pétrolières, Muanda demeure économiquement non viable, socialement non équitable et son environnement devient de plus en plus non vivable », a déclaré Jonas Ndembe, porte-parole du CADD, au nom des communautés locales réunies au sein de la coalition Notre Terre sans pétrole.


‎Les manifestants dénoncent une contradiction entre la politique nationale d’expansion pétrolière et les engagements de la RDC à défendre la justice climatique en tant que « pays-solution ». Dans leur déclaration, les acteurs du CADD appellent à « une transition juste, portée par la communauté et fondée sur les vraies richesses du pays : ses populations, ses forêts et ses eaux ».

À l’occasion de la Semaine nationale du climat, lancée le 27 octobre par le président Félix-Antoine Tshisekedi, et à la veille de la COP 30, le CADD a formulé plusieurs recommandations au gouvernement congolais :

‎1. Annuler l’appel d’offres pour les 52 blocs pétroliers ainsi que les contrats d’exploitation des trois blocs gaziers du lac Kivu ;

‎2. Décréter un moratoire national sur tout nouveau projet pétrolier ou gazier ;

‎3. Assurer la protection effective des communautés et de l’environnement ;

‎4. Garantir le consentement libre, préalable et éclairé des populations concernées ;

‎5. Investir prioritairement dans les énergies renouvelables, les forêts communautaires et les solutions fondées sur la nature ;

6. Renforcer la transparence dans la gestion des revenus, contrats et impacts du secteur extractif.


‎En conclusion, le CADD invite le gouvernement à faire de la COP 30 un moment décisif pour engager le pays sur la voie d’un développement durable, inclusif et respectueux du climat.

‎Raphaël Ngoma

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