RDC : Constant Mutamba blanchi après la restitution des 19,9 millions USD

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L’affaire judiciaire qui a secoué la scène politique congolaise vient de prendre une tournure décisive. Condamné début septembre par la Cour de cassation pour détournement de fonds publics, l’ancien ministre de la Justice, Constant Mutamba, a finalement été lavé de tout soupçon après que la Rawbank a confirmé le reversement intégral des fonds querellés.

‎Un procès retentissant

‎Le 2 septembre 2025, la Cour de cassation avait condamné Constant Mutamba à trois ans de travaux forcés pour le détournement présumé de 19,9 millions USD destinés à la construction d’une prison à Kisangani. La décision s’était accompagnée de sanctions politiques et administratives : interdiction d’éligibilité pendant cinq ans, perte de ses droits civiques et obligation de restitution des fonds.
‎Tout au long du procès, Constant Mutamba n’avait cessé de plaider son innocence, affirmant qu’il n’avait jamais touché un seul dollar de cette somme. Ses avocats dénonçaient une « cabale politique » et un procès bâclé.

L’extourne qui change tout

‎Dans une correspondance adressée au Procureur général près la Cour de cassation, la Rawbank a confirmé avoir procédé, à la suite d’une réquisition officielle, à l’extourne de la somme de 19,9 millions USD.
‎Ces fonds ont été intégralement reversés sur le compte FRIVAO du Ministère de la Justice, démontrant que l’ancien Ministre n’avait bénéficié d’aucun transfert personnel.

‎La confirmation d’une innocence proclamée

‎Ce développement conforte les déclarations répétées de Constant Mutamba, qui clamait depuis le début de la procédure qu’il n’avait « jamais perçu un centime » des fonds en question.
‎« La vérité finit toujours par triompher », a-t-il commenté après l’annonce de la Rawbank. Ses proches parlent d’une réhabilitation morale et politique.

‎Quelles suites judiciaires ?

Reste désormais à savoir comment la Cour de cassation réagira face à cette nouvelle donne. L’extourne prouve l’absence d’enrichissement personnel, mais il faudra déterminer si la condamnation sera annulée ou si d’autres responsabilités administratives sont maintenues.
‎Cette affaire, qui a profondément marqué l’opinion publique, pourrait devenir un précédent dans la lutte contre la corruption, mais aussi relancer le débat sur l’instrumentalisation politique de la justice en RDC.

‎Raphaël Ngoma

 

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