Muanda dit non au pétrole : CAADD et IDEL s’élèvent contre les ravages écologiques de l’or noir

0
post 11

Face à l’expansion annoncée de l’exploitation pétrolière en RDC, des étudiants, pêcheurs et activistes se sont rassemblés le dimanche 22 mai à Muanda, sur la côte atlantique, pour tirer la sonnette d’alarme. Cette action citoyenne, organisée par le Cadre d’Acteurs et d’Actions pour le Développement Durable (CAADD) et l’Initiative pour le Développement Local (IDEL) basée à Boma, s’inscrivait dans le cadre de la semaine d’action internationale décrétée du 22 au 28 juin 2025, initiée par la coalition « Notre terre sans pétrole ».

‎Objectif : dénoncer la pollution chronique liée à l’exploitation pétrolière dans la région, pointer les effets destructeurs sur la biodiversité et les moyens de subsistance locaux, et rejeter l’expansion pétrolière prévue notamment dans la Cuvette Centrale. Le littoral atlantique, et particulièrement Muanda, en paie déjà le lourd tribut.

« La qualité des terres et des eaux est fortement dégradée. La production agricole et halieutique est en chute libre. C’est le résultat d’une exploitation pétrolière non réglementée, aggravée par une gouvernance faible », a alerté l’ingénieur Alphonse Khonde, Secrétaire Exécutif du CAADD. « Nous voulons que le gouvernement entende notre cri et évite de reproduire ailleurs les drames que nous vivons ici. »

‎Les manifestants ont pointé du doigt l’absence de retombées positives pour les communautés locales, malgré des années d’activités pétrolières. Pour eux, le cas de Muanda devrait servir de signal d’alarme alors que 55 nouveaux blocs pétroliers et gaziers sont promis à l’exploitation.

‎« Si la RDC veut élargir ses activités pétrolières, qu’elle commence par tirer les leçons de Muanda. Ici, nous souffrons de maladies, de pollution, de pauvreté… La population est à bout. Nous ne voulons pas revivre ce cauchemar ailleurs », a déclaré un participant à ce rassemblement.

‎L’appel est clair : stopper l’expansion du pétrole en RDC, préserver les écosystèmes fragiles et promouvoir des alternatives énergétiques durables.

‎Raphaël Ngoma

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *