Monde : La RDC élue membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’ONU pour un mandat de 2 ans.

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La République démocratique du Congo (RDC) a été élue ce Mardi 3 Juin 2025 membre non-permanent du Conseil de sécurité des Nations unies pour un mandat de deux ans, qui débutera le 1er janvier 2026. Cette élection marque un retour de Kinshasa à ce poste stratégique, qu’elle n’avait plus occupé depuis plus d’une décennie.

La RDC a obtenu le soutien de la majorité écrasante des membres de l’Assemblée générale de l’ONU, réunis à New York pour voter sur les cinq sièges non-permanents qui seront vacants à la fin de cette année. La candidature congolaise était portée par le groupe des États africains et n’a rencontré aucune opposition majeure.

Un mandat crucial dans un contexte géopolitique tendu

L’élection de la RDC intervient à un moment où le continent africain est au cœur de plusieurs enjeux sécuritaires, humanitaires et diplomatiques majeurs. Du conflit en République centrafricaine à la crise au Soudan, en passant par l’instabilité dans la région des Grands Lacs, la RDC aura à jouer un rôle diplomatique important au sein de l’organe le plus puissant de l’ONU en matière de maintien de la paix et de sécurité internationale.

Le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi a salué cette élection comme « une reconnaissance du rôle grandissant que joue la RDC sur la scène internationale » et a promis que la RDC « portera la voix de l’Afrique et des pays en développement avec fermeté et responsabilité ».

Le Conseil de sécurité et ses enjeux

Le Conseil de sécurité est composé de 15 membres, dont 5 permanents (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni et Russie) disposant d’un droit de veto, et 10 membres non-permanents élus pour deux ans. Ces derniers participent aux décisions, mais sans droit de veto.

La RDC siégera aux côtés d’autres membres non-permanents élus cette année, représentant diverses régions du monde. Elle pourra peser dans les discussions sur les opérations de maintien de la paix, les sanctions internationales, et les grandes résolutions liées aux crises mondiales.

Elue avec 183 voix sur 187, la RDC marque par cette élection un retour stratégique et historique au cœur de la gouvernance mondiale, mais aussi enregistre une victoire diplomatique majeure pour le pays.

Un défi mais aussi une opportunité

Pour les observateurs, ce nouveau mandat constitue à la fois un défi et une opportunité pour la RDC, qui devra prouver sa capacité à assumer un rôle de médiateur et d’acteur de paix dans une institution exigeante. Sur le plan national, cela pourrait aussi permettre au pays de renforcer ses institutions diplomatiques et de se positionner comme un interlocuteur clé en Afrique centrale.

Raphaël Ngoma

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