Muanda se meurt : les Administrateurs Assistants accusent leur cheffe et fustigent l’inaction du Gouverneur face aux dérives de l’Administrateur du Territoire

Les deux Administrateurs Assistants du Territoire de Muanda, Nicolas Kinduelo Ndombasi (Assistant POLAD) et Christophe Bietu Ntambue (Assistant Ecofin), ont adressé une lettre ouverte au Gouverneur du Kongo Central, dans laquelle ils dénoncent ce qu’ils qualifient de dérives administratives et d’atteinte à l’État de droit au sein de cette entité territoriale.
Dans ce document de deux pages, daté du 22 août 2025, les deux signataires affirment agir par “patriotisme” et non par “quête de positionnement”, tout en alertant les autorités provinciales et nationales sur “la mort du Territoire de Muanda”.
Des accusations contre l’administrateur du territoire
Les Administrateurs Assistants accusent Madame l’Administrateur du Territoire d’avoir instauré “les antivaleurs comme mode de gestion”, en violant selon eux la loi et les décisions hiérarchiques. Ils estiment que la gestion actuelle “s’apparente à une boutique”, où règneraient la confusion et l’instabilité administrative.
Ils dénoncent également la nomination de “nouvelles unités et garçons de course sans commission d’affectation ni matricule”, ainsi que la “privatisation” de véhicules et motos de service.
“Un mépris de la loi et de l’autorité de l’État”
Dans leur correspondance, les signataires affirment que plusieurs agents de l’État ont été “chassés de leurs bureaux et privés injustement de leur fonction”, ce qu’ils considèrent comme une violation flagrante de la loi et du respect dû à l’autorité du Président de la République.
Ils accusent aussi l’administrateur du Territoire de tenir des réunions “en violation de la loi” et sans participation des autres cadres. “Nous méritons un traitement digne et non des injures et humiliations”, écrivent-ils.
Appel au Gouverneur et aux autorités nationales
Face à cette situation, les deux administrateurs assistants appellent le gouverneur du Kongo Central à “faire respecter l’État de droit” et à mettre fin aux pratiques qu’ils jugent contraires à la bonne gouvernance.
La lettre a été transmise pour information à plusieurs hautes autorités, notamment au Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, au Vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, ainsi qu’à d’autres responsables de la territoriale et de la sécurité.
Un climat de tension à Muanda
Cette sortie publique traduit un climat de tension au sein de l’administration territoriale de Muanda, où les relations entre les Administrateurs Assistants et leur titulaire semblent de plus en plus tendues. Les signataires concluent leur message en réaffirmant leur attachement à “la paix et à la sécurité alimentaire”, tout en exhortant le gouverneur à “rétablir l’autorité de l’État”.
La Rédaction