Vital Kamerhe démissionne avant le vote : un coup politique pour éviter l’humiliation
Le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a choisi de démissionner de ses fonctions quelques heures seulement avant la plénière qui devait examiner une pétition réclamant sa destitution.
Cette décision surprise met un terme à plusieurs jours de tension politique. Une commission spéciale avait en effet instruit la pétition portée par des députés, accusant Kamerhe de manquements dans sa gestion. Le camp de l’ancien président du bureau dénonçait pour sa part de graves irrégularités, allant de doublons dans les signatures jusqu’à la présence d’un prétendu faux député.
En se retirant volontairement, Kamerhe évite la sanction d’un vote public, lourd de conséquences symboliques. Cette sortie tactique lui permet de limiter les dommages politiques pour lui-même et son parti, l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), tout en gardant la possibilité de contester la procédure.
Au-delà du cas Kamerhe, cet épisode révèle la fragilité des équilibres politiques à l’Assemblée nationale et confirme que la pétition est désormais devenue un outil puissant de règlement de comptes parlementaires. La vacance de la présidence ouvre à présent une nouvelle bataille pour le contrôle du bureau, tandis que la classe politique reste attentive aux recompositions à venir.
Raphaël Ngoma
