Occupation des blocs pétroliers congolais par l’Angola : Une perte enorme estimée à 78 milliards de dollars pour la RDC

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Un rapport confidentiel, financé par la Banque mondiale et remis à la présidence congolaise, révèle que l’Angola tire profit de blocs pétroliers situés en partie dans une zone maritime que la République Démocratique du Congo (RDC) pourrait revendiquer. Cette exploitation a entraîné des pertes considérables pour le pays.

1. Estimation des pertes

• Selon le rapport remis en août 2022, les pertes causées par l’exploitation pétrolière angolaise entre 2009 et 2021 sont évaluées à 78,8 milliards de dollars.

• Ce chiffre est basé sur des variables minimales, prenant en compte la production de pétrole et de gaz.

2. Contexte juridique

• La RDC n’a pas encore entrepris d’actions juridiques contre l’Angola, ni sous Joseph Kabila ni depuis l’élection de Félix Tshisekedi en 2019.

• Le rapport a été élaboré pour le Conseil présidentiel de veille stratégique (CPVS), dirigé par François Muamba Tshishimbi.

3. Influence angolaise à Kinshasa

• L’Angola utilise ses réseaux à Kinshasa pour empêcher toute initiative politique congolaise visant à revendiquer ces blocs devant une juridiction internationale.

• En parallèle, João Lourenço, président angolais, joue un rôle de médiateur entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame, président rwandais.

4. Déploiement militaire angolais

• Des troupes angolaises (environ 500 soldats) devraient être déployées dans l’est de la RDC pour sécuriser les zones de cantonnement des rebelles et participer à leur désarmement, plutôt que pour combattre le M23.

5. Les blocs concernés

• Les blocs pétroliers en question incluent les blocs 15, 15/06 et 31, situés au large de la province du Kongo Central.

• La Zone d’intérêt commun (ZIC), créée en 2007 entre les deux pays, a été censée permettre un partage équitable de l’exploration et de la production, mais cela n’a pas été respecté.

6. Exploitation par des entreprises internationales

• L’exploitation des blocs litigieux a été poursuivie par des entreprises telles que TotalEnergies, ENI, Galp, ExxonMobil et Chevron.

• Les revenus cumulés entre 2022 et 2032 sont estimés à environ 15 milliards de dollars.

Les pertes financières considérables dues à l’exploitation des blocs pétroliers par l’Angola soulignent la nécessité pour la RDC d’agir pour défendre ses droits. Les relations complexes entre les deux pays et les influences extérieures compliquent encore davantage la situation. L’on estime que la RDC doit envisager des actions concrètes pour protéger ses intérêts économiques.

La Rédaction

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